Lundi 20 février
Après avoir passé un long week-end au camping, nous nous attendions, comme prévu, à récupérer le van vers 12h et donc à pouvoir faire un bout de chemin l’après-midi. Mais cela était sans compter avec les imprévus ! Il faut encore patienter quelques heures !!
Donc nous avons une fois de plus « errer » dans les rues de Port Augusta – heureusement que notre amie la bibliothèque était là – car bien sûr il a fallut partir du camping le matin.
Nous avons tout de même récupérer notre Rantanplan en milieu d’après-midi et on peut dire qu’on lui a offert, à lui, le 4 étoiles !
Après quelques rapides courses au supermarché + le plein d’essence nous nous sommes dépêché de quitter cette ville où nous sommes arrivés il y a 6 jours de cela – et oui…. Ce ne sera sans aucun doute pas un de nos plus beaux souvenirs car ce fût un arrêt forcé mais ça nous a quand même permis de voir comment ça fait de se « retrouver à la rue ». Effectivement une fois le van laissé au garage nous n’avions plus que nos jambes et les quelques affaires que nous avons pu rentrer dans le sac à dos. Et bien au moins on les a faites fonctionner ces jambes : nous avons fait tous nos allers-retours à pied et vu que le garage était à l’opposé du camping où nous étions nous avons en tout durant notre séjour fait environ 40 kms !
Mardi 21 février au matin, nous nous réveillons sur l’aire de repos de Kimba où nous avons passé la nuit.
Kimba a été la première « ville » découverte par les Européens en 1839 lorsque Edward John Eyre fut le premier a traversé cette région. La route que nous empruntons est d’ailleurs nommée d’après ce cher Monsieur : The Eyre Highway.
Kimba est aussi le village qui est à mi-chemin entre la côte Est et la côte Ouest de l’Australie.
Nous avons donc roulé toute la journée en faisant quelques pauses, notamment à Ceduna, la dernière « grande ville » avant que ne commence réellement la vraie « Nullarbor plain ». Nous passons la nuit à Nundroo.
Petit aparté sur la Nullarbor
La « Nullarbor Plain », avec ses 77 000 km² est presque aussi large que l’état de Victoria et s’étend d’Est en Ouest sur 720 km et 320 km de la côte jusqu’au Great Victoria desert dans le Territoire du Nord.
C’est Edmund Delisser qui a donné le nom à cette plaine en 1867. Le nom vient du latin « nullus » et « arbor » qui signifie « sans arbres ». Son nom aborigène « Oondiri » signifie « sans eau ».
Mercredi 22, en avant vers l’Australie Occidentale !
Et oui c’est aujourd’hui que nous passons la frontière entre l’Australie Méridionale et l’Australie Occidentale. Avant notre arrivée au « Border village » nous avons fait deux arrêts photos le long du Parc National Marin « Great Australian Bight » c’est ici qu’on peut apprécier la hauteur des falaises (environ 300m !) qui longent la Nullarbor.
C’est d’ailleurs hallucinant de voir d’un côté des falaises plongeant dans la mer et de l’autre la plaine a perte de vue avec des stations essences ou roadhouse (car ce ne sont même pas des villages) toutes les centaines de km !!
Plus loin sur la route, nous nous arrêtons dans la bourgade d’Eucla où se trouve l’ancienne ruine de la station de télégraphe qui est désormais ensevelie sous des dunes de sable blanc. Cette station de télégraphe fut ouverte en 1877 et servait de lien entre l’Australie Occidentale et le reste du monde. Sa construction permit d’envoyer des messages en quelques minutes alors que jusque là ils pouvaient mettre 6 semaines à arriver par bateau.
Nous passons la nuit à Madura à côté de la roadhouse. Les « roadhouse » ici comprennent une station d’essence, un motel, et un petit terrain de camping. Sur la carte on dirait le nom d’une ville mais ce n’en ai absolument pas une !
Jeudi 23 février
Aujourd’hui, dernière étape de la Nullarbor en direction de Norseman. Après avoir passé la « roadhouse » de Caiguna, commence la plus longue ligne droite australienne et sûrement l’une des plus longues au monde : 146,6 km sans la moindre courbe ; impressionnant !
Une fois arrivés à Norseman, nous avons pu récupérer à l’office de tourisme notre certificat de traversée de l’Eyre Highway ; petit souvenir sympa.
Norseman a une jolie petite histoire. C’est en fait le nom d’un cheval. La légende raconte que son propriétaire, Laurie Sinclair, s’est arrêté une nuit dans le coin en 1890 et a attaché son cheval à un arbre pour la nuit. Au petit matin, il s’aperçut que son cheval avait gratté la terre et découvrit à ses sabots une pépite d’or. C’est ainsi que Norseman se développa rapidement et devint la deuxième mine d’or la plus importante d’Australie Occidentale avec 142 tonnes d’or extrait.